Mes confidences (très sincères!)
On a gagné.
Championne provinciale de beach volley. Wow. Rien que d’écrire ces mots, ça me fait encore bizarre.
Quand le dernier point est tombé, il y a eu cette explosion de joie, ce moment suspendu où tout s’arrête. Après 2 longues journées sous le soleil, à batailler sur tous les points, on l’a fait.
Je me suis écroulée, j’ai sauté dans les bras de ma partenaire, j’ai crié, j’ai senti cette vague de bonheur pur me traverser. Les applaudissements, les accolades avec toute ma famille… c’était un moment inoubliable.
Mais une fois la poussière retombée, une fois la médaille autour du cou et la soirée de célébration passée… il y a eu autre chose. Une vague d’émotions inattendue!
La montagne russe des émotions
D’abord, la joie.
La vraie. Celle qui me fait sourire sans raison, qui me fait revivre chaque point marquant, chaque échange, chaque moment où j’ai senti que rien ne pouvait nous arrêter.
Puis, le doute.
Pourquoi moi? J’ai fait tellement d’erreurs… Je ne m’entraîne pas autant que je voudrais… Et si c’était juste un coup de chance? Et si je ne réussissais jamais à reproduire cette performance?
Cette victoire, aussi éclatante soit-elle, m’a plongée dans un paradoxe : la fierté et la culpabilité de l’avoir remportée. Comme si, en réussissant, j’avais volé quelque chose.
Ensuite, le vide.
Pendant des mois, l’objectif était clair : s’entraîner, progresser et ”performer”.
Et maintenant que c’est fait… qu’est-ce que je fais? Et si je n’arrive pas à répéter cet exploit ? C’est quoi la suite?
Les doutes ne disparaissent pas
Je crois qu’au fond de moi, je pensais qu’une victoire comme celle-là me donnerait une validation ultime. Que ça effacerait toutes mes insécurités. Que j’allais enfin me sentir pleinement légitime.
La vérité? Les doutes étaient toujours là. Peut-être même plus forts qu’avant.
Mais au lieu de les voir comme un signal d’alarme, j’ai appris à les questionner. Est-ce que ce sont des doutes fondés, qui pointent une faiblesse à travailler? Ou est-ce juste ce bon vieux syndrome de l’imposteur qui vient me chuchoter des bêtises?
La vraie question, c’est : qu’est-ce que je vais faire avec ces doutes? Les laisser me paralyser ou les utiliser comme moteur?
La victoire est éphémère, mais les souvenirs restent
Ce que je retiens aujourd’hui, ce n’est pas la coupe, ni même la finale en elle-même. C’est tout ce qu’il y a eu autour.
- Les entraînements à 6h30 du matin sous la pluie, où on riait en se disant qu’on était vraiment motivées pour s’imposer ça.
- Les discussions post-pratique, où on refaisait le monde en parlant de stratégies et de notre progression.
- Les défis surmontés ensemble, les moments de doute qu’on a traversés, les ajustements qu’on a faits pour mieux se comprendre sur le terrain.
- La confiance développée, pas seulement en notre jeu, mais en moi, en ma capacité à gérer la pression, à me relever après une erreur ou à rester optimiste au-delà des résultats.
- Les gens autour de moi, qui étaient aussi contents et fiers que moi, qui m’ont supporté, écouté et encouragé dans tous les moments (en passant par ma partenaire, ma famille, mes amies et même mes adversaires!)
C’est ça qui remplit ma tête de joie quand j’y repense.
Et maintenant?
Maintenant, je continue! Pas pour défendre un titre, pas pour prouver quoi que ce soit. Mais parce que j’aime ça. Parce que le beach volley, c’est bien plus qu’un trophée.
C’est un apprentissage constant. C’est un équilibre fragile entre maîtrise et lâcher-prise. C’est des moments de pur bonheur et des leçons de vie déguisées en matchs.
Alors oui, on a gagné. Mais ce n’est pas la fin du chemin. C’est juste une belle étape de plus dans cette aventure.
Et je suis prête pour la suite!
À tous ceux et celles qui doutent après une défaite, une victoire, après un accomplissement… Posez-vous la question : qu’est-ce qui reste vraiment? Et qu’est-ce qui vous fait vibrer au-delà du résultat? Parce que c’est ça, au fond, qui compte.
Coach Mel 💜