Confiance en soi, dans le sport

Ton ado se sent nulle en sport ? Voici comment booster sa confiance en soi, une étape à la fois. Avec des astuces concrètes, un peu d’humour et beaucoup de bienveillance, aide-la à surmonter ses doutes et à s’épanouir sur le terrain.

Le manque de confiance en soi c’est normal

Tout le monde doute, même les pros

Avant tout, rassure-la : elle n’est PAS seule à ressentir ça. Même les athlètes de haut niveau ont déjà pensé qu’ils n’étaient pas à la hauteur, et ça arrive souvent encore. (Moi la première, j’ai eu mes phases “cactus sur le sable” au beach volley…). Le doute fait partie du jeu et prouve qu’elle se soucie de bien faire.

Le progrès, c’est inconfortable (et pas linéaire)

Le chemin de la progression ressemble moins à une autoroute bien droite qu’à une montagne russe : ça monte, ça descend, parfois ça stagne. Mais c’est normal ! Pour avancer, il faut sortir de sa zone de confort.

Ajoute ce mantra à son vocabulaire : « Le seul échec, c’est d’arrêter d’essayer. » Avec le temps, elle verra que chaque “moment galère” est une étape vers l’amélioration. Vouloir tout faire parfait pour éviter de se tromper résulte souvent à ne rien faire. Or, l’apprentissage, c’est rempli de moments imparfaits, où on se trompe souvent, et on progresse beaucoup!

Le paradoxe du progrès

Rappelle-lui cette réalité : plus on progresse, plus on est conscient de nos erreurs. C’est ce qu’on appelle le paradoxe du progrès. Quand on débute, on ne voit pas tout ce qu’il y a à améliorer. Mais quand on s’améliore, on perçoit mieux les subtilités et les points à travailler.

Ce n’est pas un signe d’échec, mais un indicateur qu’elle gagne en expertise. Dis-lui : “Si tu remarques plus de défauts, c’est que ton regard d’athlète s’affine. C’est une étape normale dans le chemin de la maîtrise.”

Les bonnes pratiques pour construire la confiance en soi

Arrête de te comparer… aux autres

Dans le sport (et la vie), la pire chose qu’on puisse faire est de se comparer aux autres. Le seul réflexe qui compte : se comparer à soi-même. Que fait-elle mieux qu’il y a un mois ? Est-ce qu’elle renvoie mieux le ballon, qu’elle gère mieux son stress en match ? Chaque personne progresse à son rythme. Alors, répétons ensemble : « Compare-toi à celle que tu étais hier, pas à celle d’à côté. »

Le Journal des Forces : C’est concret et motivant

Propose-lui une activité simple et efficace : le Journal des Forces.

Chaque soir d’entraînement, elle note deux choses :

  1. Une réussite technique (« J’ai réussi à faire 5 passes parfaites aujourd’hui »).
  2. Une réussite mentale (« Je suis restée concentrée même après une erreur »).

Évalue l’effort, pas seulement le résultat

Encourage-la à se demander : « Est-ce que j’ai donné tout ce que je pouvais aujourd’hui ?» Parce qu’au final, c’est l’effort qui compte. C’est comme construire une maison : chaque brique (même petite) compte pour le résultat final.

La répétition, mère de la confiance

La confiance, ça se construit à force de répétition. Aide-la à pratiquer ce qui la met en difficulté, mais avec bienveillance. Et pourquoi pas transformer ces séances de “pratique” en moment parent-ado ? Jouez ensemble et montre-lui que l’erreur fait partie du processus. Au début, les résultats ne sont pas immédiats. Normal, on n’apprend pas à devenir championne au beach volley avec seulement 2 passes! La confiance, c’est le même processus et ça se pratique aussi. Avec le temps, ces petites victoires cumulées deviendront une mine de confiance en soi.

Exemple concret : le 1 % de progrès

Imagine une situation simple : elle veut apprendre à faire 10 bonnes passes consécutives. Disons qu’aujourd’hui, elle en réussit 2. Pas impressionnant ? Eh bien, si elle améliore ses passes de 1 % à chaque pratique, dans 10 séances, elle sera passée de 2 passes réussies à presque 3 ! (Et oui, c’est le pouvoir des petites améliorations régulières, comme un effet boule de neige.)

Visualise ça comme remplir une tirelire : pour chaque belle action, elle dépose une pièce de 1$. Ça n’a pas l’air de grand-chose, mais à la fin de l’année, elle a une petite fortune. Avec le sport, c’est pareil : chaque effort, aussi petit soit-il, s’additionne pour bâtir une immense confiance.

Pour surmonter ce syndrome :

  • Revoir d’où elle vient : Regarder ses progrès passés pour ne pas se focaliser uniquement sur ce qu’elle doit encore améliorer.
  • Accepter que l’apprentissage est infini : C’est un voyage, pas une destination. Chaque étape franchie ouvre de nouvelles portes.

En conclusion : Confiance en soi, ça se pratique aussi

2 mots-clés à retenir : ACTION ET INTERACTION.
Action : C’est le fait de ne pas rester dans sa tête. Il faut agir et ça se pratique, comme le beach volley!
Interaction : Ne pas être seule, être soutenue et écouter les conseils bienveillants des modèles aide à avancer!

La confiance, ça se construit comme une pyramide, brique par brique. Et si parfois, elle doute (parce que ça arrivera toujours, c’est normal!), sois là pour lui rappeler qu’elle est capable. Parce qu’au final, tout ce qu’elle a besoin de savoir, c’est qu’elle n’est PAS nulle. Elle est toujours en chemin vers une version encore plus forte d’elle-même.

Si elle a aussi besoin d’aide pour son estime corporelle, j’ai rédigé un article à ce sujet.

Coach Mel 💜

Coach Mel -Sandbox volleyball

Entrainements volleyball de plage à Montréal

Image, coacher une équipe qui perd

Bon, on va pas se mentir, coacher une équipe qui perd, c’est pas exactement le genre de scénario qu’on rêve de vivre. Et pourtant, c’est là que se cachent certaines des plus belles leçons de vie. Je parle d’expérience, parce que cette année, j’ai été confrontée à cette réalité avec un groupe de jeunes athlètes de 12 ans. Moi qui suis hyper-compétitive de nature, j’avais peur de replonger dans ces sensations d’échec que j’ai connues comme joueuse : frustrations, stress, perte de confiance… Mais contre toute attente, cette aventure a été une des plus enrichissantes de ma carrière.

Voici le chemin que j’ai emprunté, et qui pourrait aussi aider les parents à soutenir leurs jeunes dans ces moments délicats :

1. Ne jamais cesser de croire en elles

Ces jeunes filles sont souvent énergétiques, motivées, mais facilement déconcentrées par le stress et l’ambiance autour. C’est crucial de leur montrer que vous croyez en elles, dans la victoire comme dans la défaite. Et ça passe par des gestes concrets : par exemple, après un échauffement où elles étaient engagées et focus, je leur ai dit à quel point j’étais fière de la façon dont elles se comportaient. Même si le match qui a suivi n’a pas été à la hauteur, elles savaient que je voyais leur progression.

Croire en elles, ce n’est pas seulement pour leurs performances sur le terrain, mais aussi pour la personne qu’elles sont. Soulignez leurs qualités : leur leadership, leur esprit d’équipe, leur enthousiasme. Par exemple, une de mes joueuses a toujours une attitude positive, même après une défaite difficile, et je prends le temps de lui dire combien cette énergie est précieuse pour l’équipe.

2. Changer de perspective

Le volley-ball, c’est un marathon, pas un sprint. Vos ados vont jouer encore des années, avec des hauts et des bas. Leur rappeler que chaque victoire ou défaite est une étape d’un long parcours, c’est leur apprendre la résilience. Même les meilleures du monde perdent et doivent constamment rebondir!

En entraînement, on s’est concentrées sur les progrès : qu’est-ce qu’elles faisaient mieux qu’à l’entraînement précédent ? Par exemple, après quelques semaines, j’ai noté qu’elles se déplaçaient beaucoup mieux en défense. Ces petites victoires comptent et montrent que la progression est constante.

En se comparant à elles-mêmes avec une référence concrète, on évite la comparaison avec les autres. Je leur précise aussi que chacune évolue à son rythme, tant physiquement que techniquement. Cela enlève beaucoup de pression inutile.

3. Choisir le narratif

Parfois, les conditions ne jouent pas en votre faveur : une équipe plus petite, qui s’entraîne moins souvent. Vous pouvez adopter un narratif de justification (« On perd parce qu’on est désavantagées ») ou choisir de vous concentrer sur ce qui est dans votre contrôle. Quand j’étais jeune, dans des conditions similaires, on est devenues une équipe ultra-efficace en défense, qui ne lâchait jamais rien ! Cette mentalité nous a permis de surprendre nos adversaires et de progresser bien plus vite que prévu. Ce mindset peut transformer des défis en opportunités de grandir.

4. Valider leurs émotions

C’est normal d’être déçue. En fait, ça montre qu’elles tiennent à leur sport. Plutôt que de minimiser ou ignorer leurs sentiments, validez-les. Après une défaite, les filles avaient la mine basse à l’entraînement. J’ai pris un moment au début de la séance pour qu’elles expriment ce qu’elles ressentaient. Une d’entre elles m’a confié qu’elle avait l’impression d’avoir laissé tomber l’équipe. En l’écoutant, sans jugement, je lui ai montré que ses efforts étaient visibles et appréciés, même si elle ne voyait pas les résultats immédiatement. Même que généralement, ce sont les coéquipières qui remontent le moral des autres et ça soude encore plus l’équipe.

Ensuite, je leur ai demandé de partager un élément qu’elles pensent avoir bien fait et un autre qu’on pourrait continuer à améliorer. Ce moment d’échange les aide à canaliser leurs émotions et à se recentrer sur des aspects constructifs.

5. Montrer l’exemple

Votre humeur donne le ton. Si vous arrivez dans le gym sourire aux lèvres, la tête haute et un calme légendaire même après une série de défaites, vos ados ressentiront cette énergie positive. En tant que coach, je me rappelle que les résultats ne changent pas la perception que j’ai de mes athlètes. Par exemple, après un match difficile, au lieu de me focaliser sur le score, je leur demande : « Est-ce que tu penses avoir donné ton maximum aujourd’hui ? » Cette approche dédramatise la défaite et valorise l’effort.

6. Souligner l’effort et la persévérance

Une défaite, ce n’est pas la fin du monde. Lors d’un match particulièrement serré, nous avons perdu un set à deux points près. La première chose que je leur ai dit a été de se souvenir de ce sentiment d’avoir tout donné, de s’être battues pour chaque point. Elles avaient les yeux qui brillaient malgré la défaite, car elles savaient qu’elles avaient joué avec cœur. C’est aussi satisfaisant que de remporter un match, à condition qu’on prenne le temps de le souligner.

7. Célébrer les petites victoires

Une fille qui réussit à passer son service pour la première fois, un effort défensif remarquable… c’est aussi important ! Lors d’un tournoi, nous avons gagné un set contre une équipe beaucoup plus expérimentée. C’était comme si nous avions remporté le championnat, et je me suis assurée que les filles ressentent cette fierté. Ces moments méritent d’être applaudis.

8. Valoriser le collectif

Le volley, c’est avant tout un sport d’équipe. Rappelez-leur qu’elles sont toutes importantes, en match comme à l’entraînement. Lors d’un match, une de mes joueuses a encouragé une coéquipière après une erreur coûteuse. Je leur ai dit à quel point ce geste avait renforcé l’équipe. Personne ne joue pour perdre, tout le monde veut donner son maximum, et c’est ensemble qu’on y arrive.

9. Rendre les entraînements amusants

Quand les résultats ne suivent pas, il faut réapprendre à s’amuser. À certains moments, j’ai réintégré des défis ou des jeux pendant les entraînements pour relâcher la pression. Par exemple, un concours pour voir qui pouvait réussir le plus de services consécutifs a ramené des sourires et une saine compétition.

10. Donner des rétroactions positives

Peu importe le score, mettez en avant la progression. Et montrez à votre ado pourquoi vous l’appréciez en tant que personne. Soyez concret : « J’ai adoré la manière dont tu as été proactive sur le terrain aujourd’hui. » Lors d’un match, une joueuse a pris l’initiative de calmer l’équipe lors d’un temps mort. Je lui ai dit à quel point j’étais impressionnée par son leadership.

11. Les aider à gérer leur stress

Beaucoup de jeunes arrivent hyper stressés avant un match. Aidez-les à rester dans le moment présent : étirez-vous avec elles, encouragez-les à respirer profondément et à relâcher la tension. Lors d’un tournoi, j’ai appris à mes filles une routine de respiration avant chaque service, et ça a fait une différence énorme sur leur niveau de concentration.

Et les parents, dans tout ça ?

Vous jouez un rôle clé ! En tant que parents, votre soutien et vos encouragements comptent énormément. Parlez-leur de leurs efforts, pas seulement des résultats. Demandez-leur comment elles se sentent, ce qu’elles ont appris. Et surtout, restez leur plus grand fan, dans la victoire comme dans la défaite.

Parce qu’au final, le sport, c’est bien plus qu’une question de score. C’est une école de vie, où on apprend à persévérer, à résilier, et à croire en soi!
Vivre ces moments plus difficiles nous font encore plus apprécier les victoires. Et si la situation est bien gérée, ça peut même rapprocher ton ado et les filles de son équipe.

Coach Mel 💜